Pour que les couples durent, il est nécessaire que chacun puisse avoir des activités de son coté. C’est ce que nous avons fait aujourd’hui. Darius, friand de loisirs balnéaires a décidé de passer la journée à Porto pour faire trempette dans la grande bleue.
Journée plus sportive pour votre serviteur. Je rêvais depuis longtemps de gravir le Capu Tafunatu, mais attaquer seul cette inquiétante muraille de pierre aurait été aussi imprudent qu’inefficace. Je dépêchais donc un guide pour m’accompagner jusqu’au mythique trou. Christian, garçon du pays, sera mon compagnon pour la journée. Intéressant de s’étalonner avec un pro. Je crois sans fausse modestie que je n’ai pas été le plus lent de ses clients. Départ 8h30 de l’hôtel, arriveé à 10h45 au refuge, le score est honorable. Petite pause à Cutilu di Mauri; pour l’anecdote le gardien possède un magnifique break Passat du millésime immédiatement antérieur à mon déjà vénérable véhicule. Le courant est immédiatement passé entre amateurs de belles mécaniques. Ensuite direction le col des Maures complètement enneigé et début de l’ascension. Sans guide, il me parait difficile de trouver le bon chemin et de ne pas passer à côté des passages clés.
La vire principale qui conduit au trou est bien nette mais se rétrécit à la largeur de deux chaussures à quelques endroits. Sujets sensibles au vertige s’abstenir. « Il y a du gaz » comme dirait Christian. En une heure on atteint le trou. Extraordinaire arche de plus de 30m de large à travers laquelle la vue porte sur la vallée du Fango jusqu’à la mer.
Descente par une autre voie (Christian n’aime pas passer deux fois par le même chemin) et retour au refuge vers 14h pour un pic-nic au soleil sur la terrasse. Retour express à la voiture (ça va plus vite en courant dans les descentes) non sans s’être arrêté pour écouter les riches explications de mon guide sur la faune et la flore des montagnes corses.