C’est une confirmation, les eaux du Viru sont bien miraculeuses. Oubliés les genoux cagneux et les pieds bots,ce sont des randonneurs tous neufs se lancent à la conquête des lacs du Lancone. Pluie fine au début de la balade qui va laisser place à un grand soleil mais aussi à un très fort vent d’Ouest. bon Jean-Vitus râle un peu, il a horreur du vent mais il va vite se révéler comme un redoutable chasseur de mouflons puisqu’un de ces charmants quadrupède va surgir d’un buisson d’aulnes à quelques centimètres de lui. Le temps de sortir son couteau de chasse (ou plus exactement son appareil photo), la bestiole était déjà loin. Ses copains l’ont vite rejoint et c’est au moins quarante mouflons que nous avons aperçu aujourd’hui.
Je n’ai pas résister à faire à Jan-Vitus la bonne blague que notre compagnon Polydore nous avait fait lors de notre première ascension au lac Maggiore. A la question : « il est où ce foutu lac ? », la réponse est : « Juste après cette barre rocheuse ». Bien entendu il faudra franchir trois de ces obstacles avant de trouver le lac. Bon c’est de l’humour de randonneur au cerveau mal irrigué et embrumé par la myrte de la veille.
Le lac Maggiore est une petite pièce d’eau en forme de haricot (corse) enchassée entre des pans de montagne abrupts et d’aspect lunaire. Il contraste avec les deux autres petits lacs voisins qui sont eux entourés de pozzines bien vertes. Je crois que c’est jusqu’à présent mon lac préféré.
Bilan de cette belle journée : rencontrés 40 mouflons, 0 humain, grimpé 1800m de dénivelé et parcouru 20km en terrain pas toujours facile.